Les nouvelles de ARDOGAN




Sunday, January 31, 2016

Daech au maroc devant DGST




Qu’est-ce qui a conduit à la création de ce nouveau service?
La Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), dont dépend le BCIJ, a déjoué de nombreux actes malveillants. En 2011, devant la montée de la menace, le législateur est allé plus loin en élargissant ses pouvoirs au champ judiciaire. L’ultime étape a été la création du Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ), qui peut se saisir de toutes les affaires touchant à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat.
Quel est le rôle exact du BCIJ?
Le BCIJ se charge de l’arrestation des personnes suspectes, de leur interrogatoire et de leur renvoi devant la justice. Nous ciblons les activités terroristes mais aussi tout ce qui concerne la criminalité organisée. Le travail du BCIJ est supervisé par le Parquet général.
Qui sont ces superflics?
Le BCIJ dispose de groupes d’intervention rapide sur tout le territoire. Ces unités ont été entraînées et formées pour faire face à tous les scénarios. Je suis aussi entouré d’officiers de police judiciaire qui ont une solide formation juridique. Les enquêtes sont conduites en respectant la loi et le code de procédure.
Certains détenus se sont plaints d’avoir été torturés…
Je suis dans la police judiciaire depuis 30 ans. Les aveux ne servent à rien si l’on n’a pas de preuves scientifiques. Les forces de sécurité sont toujours accusées de mauvais traitements par les gens qui risquent de très lourdes peines. Pour nous préserver de telles accusations, nous soumettons les personnes qui sont arrêtées à un examen médical avant leur interrogatoire. Elles se voient dicter leurs droits, dont celui d’avoir accès à un avocat.
Quel est le profil des terroristes arrêtés?
Les gens qui se font endoctriner ont souvent un niveau scolaire qui ne dépasse pas l’école primaire. Ce sont des gens facilement influençables, qui sont issus aussi bien des villes que des campagnes. Depuis la création du BCIJ, 
nous avons démantelé 17 cellules et arrêté 147 personnes.
Observez-vous un regain d’activité depuis les frappes de la coalition contre les positions de Daech?
D’abord, il faut bien comprendre que le phénomène du terrorisme religieux ne va pas s’arrêter du jour au lendemain. Ces dernières années, Daech s’est surtout employé à mettre en place des filières de recrutement pour grossir les rangs de ses combattants en Irak et en Syrie. Depuis le début des frappes, le mouvement s’est inversé. Daech incite ses recrues à rentrer et à mener le djihad dans leurs pays d’origine.
Qu’est-ce qui explique votre efficacité?
Nous arrêtons les personnes avant qu’elles ne passent à l’acte. C’est une politique mise en place au lendemain des attentats du 16 mai 2003, qui firent 45 morts à Casablanca. A chaque fois qu’on essaie de toucher à l’intégrité du Maroc, non seulement les services de sécurité s’en mêlent, mais également tous les Marocains. Nos citoyens sont attachés au vivre-ensemble. Toutes ces fatwas qui viennent de l’Orient n’ont rien à voir avec nos traditions. Ici, nous vivons un islam modéré où cohabitent en symbiose musulmans, juifs et chrétiens sous la protection du commandeur des croyants, le roi Mohamed VI. Le Maroc n’a jamais connu un choc des civilisations et il ne le connaîtra jamais.
Comment se passe la coopération avec les autres pays?
Grâce à nos renseignements, l’Espagne, l’Italie, la France, la Belgique ou encore les Pays-Bas ont pu déjouer des projets d’attentats. La coopération fonctionne très bien. Mais nous aimerions qu’il en soit de même avec les pays arabes voisins, y compris avec l’Algérie, où les djihadistes sont toujours très actifs au sud du pays. Il y a aussi le Sahara. Je ne sais pas pourquoi les Algériens s’obstinent à soutenir et instrumentaliser la RASD (Front Polisario), qui est impliquée dans le terrorisme, la drogue et les prises d’otages d’Occidentaux. (TDG)

Raoul Castro la 1èr fois a paris

Le 1er février, le président cubain, Raul Castro, foulera pour la première fois le sol français lors d'une visite officielle. L'occasion pour la France de prendre une longueur d'avance sur les États-Unis en matière économique et diplomatique.Il y a encore quelques années, la visite officielle de Raul Castro - ou de son frère Fidel - en France aurait été tout simplement inconcevable. De l’aveu des spécialistes, sa venue aurait même soulevé "des tempêtes de protestation", comme ce fut le cas en 1995 en France, lors de l’accolade entre François Mitterrand et Fidel Castro, alors invité par l’Unesco. Lundi 1er février, le président cubain sera reçu en grande pompe à l’Élysée par le chef de l’État français, François Hollande. Cette première historique depuis 1959 en dit long sur la normalisation des relations franco-cubaines.La France tient avant tout à remercier Cuba pour son rôle discret, mais crucial, dans la finalisation de l’accord final sur le réchauffement climatique lors de la COP21 à Paris, le 12 décembre 2015. "Le président cubain est intervenu pour faire plier le Nicaragua, réticent jusque dans les dernières heures, et valider la version finale de l’accord", rappelle Janette Habel, enseignante à l’Institut des hautes études de l’Amérique latine à Paris III (IHEAL) à France 24.



Le même jour, le ministre français des Finances, Michel Sapin, annonçait l’annulation de la dette cubaine, équivalent à 11,1 milliards de dollars, qui n’était pas remboursée depuis un quart de siècle. Sous l'impulsion du gouvernement français, le Club des créanciers de Paris (composé de l'Australie, l'Autriche, la Belgique, le Canada, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, le Japon, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse) a accepté d'effacer cette énorme ardoise, ainsi que les intérêts de retard, qui s'élèvaient à 4 milliards de dollars. Seuls, "les arriérés (environ 2,6 milliards de dollars) seront remboursés par Cuba sur une période de 18 ans afin de tenir compte de sa situation économique", précise le texte de cet accord historique.
>> À lire aussi sur France24 : "Cuba libre, Cubains sceptiques"
 
Relation culturelle forte
Dans ce contexte, le tête-à-tête entre le cadet des Castro et le président français vient sceller "une nouvelle ère" dans les relations entre les deux pays, affirme Jean Ortiz, chercheur spécialiste de l’Amérique latine à France 24, surtout après la visite de François Hollande en mai dernier à La Havane. Il a été le premier chef d’État occidental à se rendre sur l'île depuis la révolution castriste de 1959, mais aussi le premier président français depuis l'indépendance de l'île en 1898. Malgré le peu de visites officielles des chefs d'État de ces deux pays, "Cuba et la France ont toujours entretenu une relation sentimentale et culturelle forte", poursuit le chercheur.
Historiquement, la France a toujours occupé une position privilégiée aux yeux des Cubains, et surtout des frères Castro, inspirés par le siècle des Lumières puis par la révolution française de 1789. La population cubaine perçoit la France comme un pays qui ne se soumet pas à l'ennemi américain. "Le discours du général de Gaulle, qui avait appelé les pays d'Amérique latine - alors pré carré des États-Unis - à l'indépendance lors de sa tournée en 1964, avait marqué les esprits", commente Janette Habel. Sans compter que depuis 1991, Paris vote chaque année en faveur de la résolution demandant la levée de l'embargo économique sur l'île à l'Assemblée générale de l'ONU.
Renforcer les liens entre Cuba et les entreprises françaises
"Cette période de rapprochement va être forcément propice à l'élargissement de leurs liens commerciaux”, poursuit Jean Ortiz. Pour la France, dixième partenaire économique de l'île, il s’agit surtout d’accroître sa présence sur le marché cubain dans des secteurs stratégiques tels que la construction, l’énergie mais aussi le tourisme, afin de ne pas passer à côté de l'ouverture économique de Cuba.
Pour y parvenir, François Hollande s’était rendu à La Havane avec une trentaine de chefs d’entreprise avant même que la Maison Blanche ne programme un déplacement sur l’île pour Barack Obama. "C’est toujours bien que la France soit la première, en avance", s’était félicité le président français, même si peu de contrats avaient été signés lors du déplacement.
En effet, dans cette course aux investisseurs, la France est en compétition avec les États-Unis, troisième partenaire commercial de Cuba derrière le Venezuela et la Chine, auxquels elle refuse de laisser tout le morceau. Si certains spécialistes qualifient les marchés cubains de limités, en raison des salaires moyens avoisinant les 20 euros par mois, Paris reste déterminé à s’implanter dans la plus grande île de la zone Caraïbes, "pour accélérer les échanges avec les Antilles françaises, en grandes difficultés économiques", ajoute Janette Habel.
Plusieurs groupes français sont déjà présents sur l’île depuis plusieurs années, comme Pernod-Ricard (Rhum Havana Club), mais aussi Bouygues et Accor qui participent au développement touristique de Cuba. Ce secteur moteur dans l’économie de l’île connaît une importante ascension depuis le dégel des relations diplomatiques entre La Havane et Washington en juillet 2015. L'année dernière, Cuba a accueilli un nombre record de 3,5 millions de visiteurs, contre 3 millions l’année précédente.
"Les entreprises américaines enragent"
"Pour l'instant, les entreprises françaises ont une longueur d’avance sur le rival américain en raison del’embargo toujours en vigueur", analyse Janette Habel. Car si les relations diplomatiques cubano-américaines se sont détendues en juillet dernier, la douloureuse question de l’embargo instauré en 1962 par John F. Kennedy, et renforcé par la loi Helms-Burton en 1996, est loin d’être réglée. "Résultat : les entreprises américaines, ainsi que les lobbies, enragent de ne pas pouvoir aller faire du business sur l’île voisine", poursuit la chercheuse de l’IHEAL.
Soucieux de lever le blocus économique américain avant la fin de son mandat, Barack Obama a, ce mois-ci, une nouvelle fois appelé le Congrès, seul organe en mesure d'y mettre un terme, à agir. "Cinquante ans passés à isoler Cuba n'ont pas réussi à promouvoir la démocratie et nous ont fait reculer en Amérique latine. Vous voulez renforcer notre leadership et notre crédibilité sur le continent ? Admettez que la guerre froide soit finie. Levez l'embargo !", a-t-il lancé. En attendant, la France se frotte les mains.


TERRORISME

                          

Le terrorisme est l'emploi de la terreur à des fins politiques, religieuses ou idéologiques.
Les multiples définitions (Alex Schmidt et Berto Jongman en 1988 en listent 109 différentes) varient sur : l'usage de la violence (certaines comprennent des groupes n'utilisant pas la violence mais ayant un discours radical), les techniques utilisées, la nature du sujet (mettant à part le terrorisme d'État), l'usage de la peur, le niveau d'organisation, l'idéologie, etc. Dans nombre de définitions intervient aussi le critère de la victime du terrorisme (civile, désarmée, innocente, attaque contre un État démocratique qui aurait permis au terroriste de s'exprimer légalement, etc.).

Un grand nombre d'organisations politiques ou criminelles ont cependant recouru au terrorisme pour faire avancer leur cause ou en retirer des profits. Des partis de gauche comme de droite, des groupes nationalistes, religieux ou révolutionnaires, voire des États, ont commis des actes de terrorisme. Une constante du terrorisme est l'usage indiscriminé de la violence meurtrière à l'égard de civils dans le but de promouvoir un groupe, une cause ou un individu, ou encore de pratiquer l'extorsion à large échelle (mafias, cartels de la drogue, etc.).